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Antiquités
par Jakecrit


En découvrant l'endroit C'est d'abord la surprise, Il tiendrait à la fois De musée et d'église. Envoûté par l'ambiance Des centuries passées Et par quelques fragrances De ces meubles cirés On est bientôt happé Par l’atmosphère unique Et les senteurs sucrées Des patines antiques Une impression subtile D'odeur et de silence Et la forme immobile D'une grande crédence. Tiens ! Un curieux emblème Sur un lit presque rond Acheté en Bohème, Don de Napoléon Napoléon troisième Quand l'empire finit Eugènie elle-même S'y serait assoupie. La commode arrondie Et son verni Marlin Et un meuble d'appui, Puis un très beau lutrin. Deux miroirs dont le tain Est un peu défraîchi, Un coffret en étain Et un vase de nuit. Daté du dix-septième Soit plus de trois cents ans Napoléon lui-même Aurait pissé dedans. Des tasses de Limoges, Des porcelaines Ming Dont chacun s'interroge S'ils sont de même ligne. Et ce vase de chine Au délicat dessin Découvert dans les ruines D'un palais à Pékin. Comme une mise en scène Des cuivres ciselés La grande maie de chêne Les œufs de Fabergé Et ce morceau de pierre Trouvé par Champollion, Là-bas dans le désert Avec Napoléon. Il est vrai que l'on pense À des trésors antiques Quand on voit la crédence Aux patines rustiques. En songeant à l'endroit Longtemps j'ai hésité À le classer je crois Entre église et musé. Cette impression subtile D'odeur et de silence Et la forme immobile De la grande crédence.

Voici un magasin qui ressemble fort à un musée.

Poème posté le 01/02/10


 Poète
Jakecrit



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