Quand même
par Franny
Quand même les mots comptent
Y a plein de mots
Ceux qui disent je t’aime
Celui qui ne trompe
Et celui de trop
Qu’hélas souvent sème
Et ce que je dis
En alexandrin
Ou en grand désordre
C’est juste que je crie
Que ne suis pas rien
Fragile sous la corde
Tu méprises mes mots ?
Mes mots sont mon moi
Tu les tues je meurs
Si pleure de maux
C’est que suis la proie
De tous ces rôdeurs
Tu veux du silence ?
Peux aussi partir
Le ciel restera
Et mes gaies romances
Ourlées de désir
Nul n’en fera cas
Quant à mes sourires
Si tu les ternis
Ils sauront renaître
Et c’est en délire
De rimes ravies
Qu’ils chanteront lettres*
Mais quelle importance
Puisque dans mille ans
Tous nous serons morts
Et notre potence
A l’abri du vent
Sera notre aurore
*Ou l’Etre, au choix du lecteur… Si lecteur il y a… Parce que dans mille ans… OK je recommence pas… Vu que j’ai encore mille ans devant moi…
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La Béoux, le 23 novembre 2009
Poème posté le 23/11/09