Matin marin pars au loin
Cœur éteint, la mer t’étreint
Le mors aux dents des embruns Nord
Croque ton œil de maquereau mort
Partir au sel
La mer recèle
Les carnets de voyage
Des coquillages
Les sillages des bancs
Les dérives au vent
Des oiseaux Nord et blêmes
Crieurs d’anathèmes
Et tu t’ évades
Quitter la rade
La brume éteint les lampes d’Hambourg
Tu vogues aux gels vers Pétersbourg
Loin de ses mains, loin de ses seins
Déboire d’amour loin du dédain
Saumure à boire
Amère mémoire
Sur les griffes des houles
Horizon s’écroule
Et les miles balancent la terre ronde
Aux eaux d’une balade vagabonde
Ainsi ta rancœur s’est éteinte
Tant la mer t’étreint et t’éreinte
La mer t’étreint
Marin !
Texte écrit à partir d'un tableau d'Otto Ganz "Parti d'Hambourg"...