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Fin de nuit
par Pampelune


Le treillis de la nuit est expansible. Il couvre le mikado charnu des vivants au repos. Il révèle comme une architecture biaisée à regarder. Une structure frémissante au zéphyr, au baiser soupiré, avec un tintement de porcelaine chinoise. Parmi ces sticks, l'Un observe l'enceinte, l'Autre le large; Lui, Elle équitablement, pupilles chevillées à cet élastique horizontal, tendu sur une ligne en pointillés lavis. Indigo, Anvers, cobalt, permanent, pastel... Nuitée meut toute nuance et ciselées, se sculptent les ombres noctambules insolentes. Derrière, discrètement visible, Aurore blondeur transparente, pèse sa mesure via la balance délicate et mouvante des nuages rosis. L'Un déchiffre la partition des poudres minières, tracée là, au cimetière matin cernant les yeux fanés. Il y aborde et les crépis crépitent de contours bizarres et fantasmagoriques, exhumés par embrasement. Chaque broderie, filigrane, chaque aspérité, lézarde ou zébrure n'abrite-t-il pas un bleu ? Il a cru voir une fois, une seule fois seulement, à l'apogée de sa souffrance, non plus les ruines crevassées d'un Panthéon mort que détaille l'oeil ordinaire, mais les fresques d'une Beauté fabuleuse décalquant sur ses braises rétiniennes, l'avenir possible du monde. Depuis Il en est persuadé, les arcanes sont ici, en Elle entreposés. Pourtant lui, pleurant de cécité, ne peux pas les lire. Alors, jour après jour, son iris allumé tel une torche lapis-lazuli, se braque vers son mur, où dansent les mandalas pourpres. Il les jette à la lune, obstinément, rigoureusement.



Poème posté le 21/06/09


 Poète
Pampelune



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