Cohortes
par Boetiane
Et je m'endormirai. Avec des varans marivaudant dans la vase, dans la chair, dans le sang. A en dévertébrer le jour. Et je sombrerai. Livide, dans mon lit d'arachnides, orchidées arachide me touchant de leurs longs bras de velours. Et puis je vomirai. Contre un faciès mi-humain, mi-baudroie se purgeant l'aorte en me parlant glamour
Je m'en irai ainsi. Dans mon vêtement de feuilles mortes. Je deviendrai un millier, un million. Je serai un monde en voie de disparition. Et j'irai pondre dans le giron de la terre. En suppliant les cloportes de ne pas m'oublier. Pas comme ça. Pas ici-bas. Pas déjà
Mes yeux seront troués de vos lueurs blondes. Je vous verrai souvent car je vous aime. Je vous siroterai du regard comme un merveilleux chocolat de soie. Ainsi, je nourrirai l'herbe et la fleur. Ainsi, je n'aurai plus jamais peur
Poème posté le 04/09/08