Mai , oui mais ...
par Vespertilion
L’obscur du nid pépie le cri heurté du jour
Les affres du réveil révulsent mes rêves , Mai
Quel secret tient l’oiseau quand à l’ombre sourd sa plainte ?
Tu portes un nid au cœur qui se révèle plumée
A l’étal des corolles , Mai , à l’autel des pétales
S’offre le sang velours des pollens , plaie ouverte
Sexes appellent soif aux pertuis des pistils
Au creux fous des désirs petite vague ta mort
Mai , tu beurres d’or la crinière des prés
Gerbe de rayons , gouttes facettes , starlette d’astre
Pelote du bourdon , pileuse ail , oreille d’ ours
Tu trembles dans le souffle qui t’emporte où nul sait
Mai , soudain se brise ton timbre ; ton cristal charbonne
Pas un seul pli de poche ouverte aux ovaires verts
Ils enflent en fruit , il tournent en graine
Tu verres dur et tu perds ton eau et ta peau
Mai , tu passes le sas assassin des impasses opaques
La sève s’évertue à lester les rameaux d’ombre
La sève a troublé la transparence des limbes
Souviens toi !
Quand le lait du soleil coulait au travers des nervures !
Poème posté le 01/06/08