Hiver
par Arden
Décembre claquait ses sabots
Aux pierres dures des chemins
Aux pierres grises des tombeaux
Marbrait de bleu tes blanches mains
Et éteignait tous les flambeaux
Je m’en souviens c’était la lande
Quand croassaient les noirs corbeaux
Criant de froid jusqu’en Hollande
Les morts gelés faisaient le beau
Couturés de givre en guirlandes
O mon amour toute ambroisie
Au creux clair des lacs qui s’étendent
Avait gelé morte moisie
Et ma misère était plus grande
Que le continent de l’Asie
Tu sais ce que c’est que Décembre
Le choc du bois sur le pavé
L’ambition qui garde la chambre
Rêves et désirs encavés
Et nos amours qui se démembrent
Tu reviendras lorsque splendide
Brillera la lumière d’or
Aux villes de nos Atlantides
Que l’on rêve lorsque l’on dort
Tu reviendras amour limpide
Extrait de "Poussière d'âme" (éditions Chloé des Lys, 2008)
Poème posté le 02/03/08