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Liberia
par Alby


*** Immobile et glacé, Pantin déguenillé, Il gît sur la chaussée, La mort sur lui pliée De honte. Il courait, affolé, Fuyant le policier Qui d'un coup l'a tué Tel quelconque gibier De chasse. Juste comme il tombait, Juste comme il mourait, D'un oiseau qui passait, Le soleil se voilait La face. John avait quatorze ans, John était vif argent. Oh ! peu, le changement ! Un simple trou noir dans Le dos. *** Monsieur le Président, Votre pays porte un beau nom Qui chante, Liberia, Liberia ! Libre, liberté, Liberia. Le policier a déclaré Avoir tiré sur un voleur Armé. C’est vrai : Vos enfants battent le pavé, A l’affût de quelque butin, Pour subsister et assouvir Leur faim. John K... portait-il une arme ? Cela n’a pas été prouvé, Mais… Oubliez-vous que pour servir La guerre, Petits bouts d’hommes hauts comm'ça, Ils sont, kalachnikov au bras, Soldats ! Monsieur le Président, Qui gouvernez le Liberia, Chez vous, Les forces de sécurité Jouissent de l’impunité. John aura toujours quatorze ans, Son avenir se tient avant. Pour sa mémoire et son supplice, Nous réclamons Justice ! ***

Lettre adressée au Président de la République du Liberia.<br />
John K... était un cas d’appel mondial de la chronique d’Amnesty International.<br />


Poème posté le 12/02/08


 Poète
Alby



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