Mon lit se corne en désespoir
Tant va la nuit à cet espoir
Le jour n'est plus qu'un temps trop noir
Amies passées, amies aimées
Âmes cornées d'avoir aimé
Je ne suis qu'autre, à vos pieds
L'autre d'un autre monde en vain
L'ailleurs où fleurit ce bon vin
L'ultime qui aime ce grain
La folie est ma reine mère
L'instant en la lie passagère
Et l'avril me prend par derrière
Je nie ceux qui m'ont vu paraître
J'encense ceux qui m'ont vu naître
Mais aucun ne conjugue « être »
Alors je m'en irai, serein
Ecouter l'oiseau, ce gredin
Puis chercher la licorne en vain
(écrit en moins de quatre minutes, je faiblis ;o) )