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Le Hérisson et la Belette
par Maninred


On dit souvent que le conte égaye l'esprit : Voici une fable pleine de fantaisie. Un hérisson en bord de route pleurnichait, Marchant docilement dans le fond d’un fossé. Ses piquants tout pointus le laissaient sans amis, Son dos le démangeait, il souffrait sans répit. Or, au moment où il s’y attendait le moins, Une fine belette croisa son chemin - « Eh oh ! Bel hérisson pourquoi fais-tu la tête ? » L’oursin terrestre ému, n’en croit pas ses mirettes. - « Les puces m’assaillent, je ne puis me gratter Et ceux qui m’approchent repartent picotés Me lançant des injures, me criant dessus: “Ouste ortie sur pattes ! disparais de la vue!” Je maudis Jupiter pour cette carapace Qu’il a mis sur mon corps, qui me pèse et m’agace. Toi t’as le poil brillant, ta forme sinueuse Est belle à regarder fine et voluptueuse. Si je puis te donner un conseil amical, Passe donc ton chemin, tu pourrais avoir mal. Ta finesse, tes yeux me fascinent et m’attirent. Va-t-en mustélidé ! Ou il pourrait t’en cuire… » Malgré cette menace elle lui reste jointe. - « Je vois votre museau tout dépourvu de pointes. Avez-vous autre endroit dans ce corps magnifique Où la peau est bien lisse ou exempte de piques? » -«  Un corps magnifique? Oh belle créature ! Tu me rabiboches avec dame nature. Ma poitrine et mon ventre ont un poil bien moins raide, Toujours contre le sol, quand on est quadrupède. Personne n’y fait cas, sauf ces puces toxiques Qui se faufilent par là, voilà leur tactique! » - « Basculez donc un peu que je vois qui vous gratte : Je vais vous soulager de mes petites pattes. » Il hésite un instant… et puis se laisse faire. La belette s’approche et se couche par terre. Et serrée contre lui, de ses fines menottes, Le racle, le nettoie, le grattouille et le frotte. Son plaisir fut fort grand, divinement céleste, Cupidon s’en mêla, sa flèche fit le reste. De cette belle étreinte une fillette est née. Le corps de sa mère, de son père le nez. Les jours de mauvais temps, quand il ne fait pas beau, Avec de vieux piquants ils jouent au mikado. Leur union fit florès, dans les sous-bois voisins On conte la fable, le soir, entre copains. Pour qu’elle ait une fin un tant soit peut normale Il faudrait à présent l'empreindre de morale. Au vu de cette union pour le moins singulière, Le coeur peut se gagner de diverses manières. Montre-toi simplement sensible et vulnérable Et l’amour peut alors t’inviter à sa table.



Poème posté le 04/12/17


 Poète
Maninred



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