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Pas morte, mais c'est tout comme
par Pilar


Qui es-tu toi que je côtoie ? Je le sais toujours trop peu Tant que tu es là Et que tu me donnes l’image de toi. Tu pars ; et l’image reste ! Elle était pour moi déchirée Pavage, mosaïque, patchwork, etc.. Toi c’est encore la colle Entre tous nos morceaux de vie On suit sa route sans vraiment savoir La trace de celle qui se déroule. Et puis un jour, on part Tu pars... Je crois, je trouve, je vis... Moi je reste de ce côté, Celui de l’apparence, Celui du dense Où je t'entendais, te voyais, te sentais J'ai l’âme entristée qui bafouille, Hoquetant de douleur, Caquetant ton nom, Becquetant une peau absente Qui est celui qui part ? Qui est celui qui reste ? On continue, chacun côte à côte, Encore un petit peu, Chacun sur son bord de chemin, Qui ignore maintenant la parallèle, Sans plus de perspective commune, Sans plus de corps à serrer, Ni pour l’un ni pour l’autre Et la route du temps qui développe son fil Devient la lame froide et tranchante, Inflexible, intransigeante, Inexorable, Qui sépare en deux notre être commun Tu pars, pour moi Qui reste avec des draps vides. Tu nais ailleurs Là où je ne suis pas Et où peut-être tu me cherches déjà. Je suis là, mon amour, Et je te choies encore en moi En sachant que nos mains, Mienne de chair, et tienne d’esprit, Vont s’abandonner, lentement Qui étais-tu toi que je côtoyais ? Pourquoi ce lien si fort Qui soudain a lâché ? Je n’ai pas eu le temps de savoir Où es-tu ? Toi, mon autre âme, Que va devenir l’âme de mon âme ? Je te parlerai encore, Longtemps, Mais saurai-je t’entendre Je dois me reprendre Et rayonner d’amble avec toi, Pour toi, Encore chaude en moi Pourquoi ce cri de l’absence Si longuement déroulé en vers ? Sans toi, c’est tout, Et je ne me trompe pas en écrivant cela, Je suis perdu Qu’importe le il ou le elle Quand la faux couche un andin Et que le vrai, dépouillé, Résonne enfin De tout son éclat, Libéré de sa chair. En abandonnant ta peau C’est mon être que tu dévêts Et le voilà nu Comme le tien, tout aussi nu. Nos âmes se mêleront encore Quelque part dans des nuits sans lieu, Des nuits de soleil omniprésent Je dois me refaire, Tu dois te refaire, On doit défaite Ce qu’on a fait Pour le renouveler Alix, Pilar, Claire, Patrick, Ariane, D’autres encore , Qu’importe le nom, voire le sexe, Quand on est séparés On est humain devant la mort Tu n'es pas morte, Mais c'est tout comme Chassons la tristesse qui guette ! On doit rire comme on riait, On doit vibrer comme on vibrait, On doit s’aimer Comme on s’aimait Libres l’un de l’autre, Libres l’un et l’autre En une union éternelle

Et oui, c'est comme ça...<br />
Et vous n'y êtes pour rien !<br />
<br />
Mais je resterai comme j'étais,<br />
Bien, au milieu de vous,<br />
Prenant garde de me dénuder totalement.


Poème posté le 03/11/17


 Poète
Pilar



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