Que soit fleurie la terre au parfum de nos cœurs
Et que soient nos pensées aussi pures que rosaire
Que le bouquet champêtre fixe l’ensemble en chœur
Pour tout âme d’ailleurs, que chante le mystère
Grâce au fil d’Ariane qui poursuit la vie d’Amour !
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Tout en silence l’indifférence désarme
Gémit le courage, son âme sœur
Sur les nids de fleurs, le linceul des larmes,
Et dans ce champ de pleurs s’aiment les cœurs.
Par devant le monde, tout en déférence
Se tient le silencieux en révérence,
Illumine ici le flambeau de vie
Qui se tient debout par les âmes couchées,
C’est à l’ombre que ses rayons irradient
Pour réchauffer les pauvres cœurs touchés !
S’il vous arrive de traverser ce paradis
Les jours sombres passés en vos cœurs reverdis,
C’est à pas feutrés que vous le pénètrerez
Pour ne pas déranger l’immortalité,
La cause de cette longue, longue éternité.
Vous sentirez une sensation d’étrangeté
Comme un paletot sur vos épaules, jeté
Qui vous glace les os et glisse dans votre sang !
Ce n’est rien, c’est la rencontre qui descend ;
C’est la terre habitée, les âmes ressuscitant
Qui épousent votre corps, un ce pendant, un instant,
Le soir, se couchent pour briller au firmament,
Et, quand ton regard les touche, scintillent étonnamment
Dans ce ciel de mystères, s’étend jusqu’au parterre
L’éternelle continuité décryptant le soleil
Le pose sur tes lèvres qui, lentement se desserrent.
Un soir enfin, c’est le Jour sans chagrin, le grand réveil,
Sur toi se peint l’astre sans déclin qui rosit l’éther.
Polymnie2