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Un sprint
par Maiko


A peine entré, déjà traqué et poursuivi, Voilà tête devant que je commence à vivre, Première inspiration et premier préavis, Menacé d'un glock je n'ai de choix que de suivre, La foule empressée preste et semblant tout savoir, De cette course dont on ne sait les pouvoirs , L'origine et le but, le qui et les comment, Si nous sommes auteurs ou acteurs d'un roman. Foulée après foulée je cours et nous courons, Vers un horizon où peut-être nous irons, L'hiver incessant qui à la gorge m'a prit, Le danger dégagé bien qu'en poussant un cri, J'ai donc fuis à grand pas mais je ne sais trop quoi, Et j'ai couru grave croyant savoir pourquoi. Puis le mal semblant loin, j'ai marché près d'un être, Si beau que l'on aurait du souci à l'admettre. Plus serein que moi, il me dit « Vois-tu autour, Les gens courir dans la détresse, un désespoir, Nous, nous serons heureux sans peur ni mauvais tours », La linéaire serait la « ruée de l'espoir ». Nous avons promené de précieux kilomètres, Et avons rit de notre endurance de maître, - « Pourquoi tous courent-ils sans cesse dans le vent ? », - « Ben ! Le chagrin et le besoin d'être devant », - « Mais qu'y a t il là bas après ce long décor ? », - « Un tas d'être épuisé voulant courir encore. ». Puis piégé dans le flot de leur empressement, Nous nous sommes remit à courir non sans peine, Avec le vif courant, nous les jeunes amants, Avions dès lors le rêve imbu de ceux qui s'aime , De n'être ni à la traîne ou bien en retard, Devant, toujours devant, il n'est jamais trop tard, Nous avons couru à côté, devant, derrière, L'amour, l'ennui, la paix, la folie et la guerre, Quand soudain en un coup d’œil au rétroviseur, Nous vîmes le furieux nous deux dans son viseur, L'être de mon cœur m'eut dit d’effroi « accélère ! », - « S'il nous rattrape j'ai peur qu'il nous prenne l'air, Petit à petit il nous rongera le cœur, Et nous n'aurons que vide, amertume et rancœur ». Nous avons donc couru plus fort, de mieux en mieux, Mais de moins en moins vite il n'était qu'à trois lieux, Ma moitié me criait - « Mon grand amour, profite !, Profite de courir pendant que tu le peux. ». Lorsque je l'ai perdu, je n'allais plus très vite, Je savais très bien que je marcherais sous peu, Jusqu'à ce que ce fou qui m'a toujours poussé, Me rejoigne car lui s'il court ne sait tousser. Il m'a reprit enfin à cette linéaire, Car la mort fait sortir même les téméraires.

Court Forest, court!!!

Poème posté le 30/10/17


 Poète
Maiko



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