Dizains
par Salus
De l’esprit, d’où valse le songe,
S’échappe un trait que l’ange longe ;
L’espoir, la spore, étrange oronge,
Remonte alors dans le ciel bas
Tandis qu’au sol de lents boas
Grouillent aux tristesses des fanges
Qu’épongent les draps et les langes
D’anciens tissus, temps, que tu franges
En de moroses célibats
Qui t’enserrent comme des bras !
Tout ce passé vif d’amours fraîches
Laissé, dans des terres en friches,
C'est - ô temps - tout ce que tu prêches !
Et si je triche, maintenant,
Que je joue au crieur dément
Des mots sonnant la simple croche,
Le suraigu froid de la roche,
Et que mon chef ainsi se hoche,
C’est pour, malgré que tout me ment,
Aboutir à quelque tenant.
La chose à soi, c’est seul le rêve
Ce sèvres qui sourd quand s’embrève
Une île née avec quelque Eve
Absente (on serait toujours seul ?)
… C’est notre trésor usuel !
Que de ronces en cette sylve,
Dans ce concert, hélas, en live !
(Et que vaut notre esprit, s’il bée ?)
L’Amour est Peul, le sort cruel,
A peine à soi, seul est son cul !
- Une vie à faire le singe !
Avec cette unique méninge,
Rétrécie, au vrai qui l’astringe !
… Et tous enfin de se chercher,
Buvant, avides, l’air trop cher !
(Tout ça c’est punk, voire un peu grunge,
C’est comique ! – et con comme un « je » ;
Mais avec ce qu’on peut l’on lunche !)
Ces vers - qui sont à revercher -
Valent-ils un livre de chair ?
Poème posté le 27/10/17