L'autre soir
par Laurent7869
L’autre soir
Un soir brulant
Désir hurlant
Puis des pas lents
Dans l’escalier
Sur le palier
Oh fou à lier
De tes seins ronds
Ces fanfarons
Viens, nous serons
Moi le matois
Et la proie, toi,
Là sous mon toit
Ô tes yeux doux
Charmes vodous
Qui regardent où ?
Belle à mourir,
Sans coup férir
Sur mon sourire
C’est qu’il t’amuse
Ah belle muse
Et j’en abuse
Comme du vin
L’ocre divin
Qui fait devin
Cheveux défaits
Oh dieu, l’effet !
L’odieux méfait
Te fait si belle
Grâce rebelle
La ribambelle
De tes parures
Leurs bigarrures
Sur ta carrure
Bien trop vêtue
Pourquoi veux-tu
Tant de vertu ?
Ton corps m’obsède
Tu me possèdes
Lorsque tu cèdes
Sans méfiance
A l’impatience
De mes avances
Et moi j’attise
Ta convoitise
Quand j’hypnotise
Tes yeux gourmands
Mon jugement
Jamais ne ment
Palabres mièvres
Un coup de fièvre
Enfin tes lèvres
Cri de vainqueur
Au sort moqueur
Puisque nos cœurs
Désormais sont
A l’unisson
Bien polissons
D’un élan preste
Suivent nos gestes
Non pas sans restes
J’ai la malice
D’un couteau suisse
Mains sur tes cuisses
Et sur ton busc
Mouillé de musc
Ah je m’offusque
De ces beaux seins
Ces assassins
Aux vils desseins
De ta peau nue
Terre inconnue
Fausse ingénue
Ô corps béni
Mauvais génies
Qu’on s’ingénie
Quittons, poupée
Moitié drapée
Ce canapé
Suis-moi par là
Voyons cela
Un matelas
J’éteins les lampes
Attends je rampe
Où tu te campes…
Hélas ! Vraiment,
Sans vêtements
Plus rien ne ment
La femme en somme
Juge mieux l’homme
Sans décorum
Superficiel
Et - dieu du ciel –
Parfois décèle
Je le confesse
-Aïe ! Le bât blesse –
Sa petitesse…
Alors l’infâme
La mort dans l’âme
Tout feu tout flammes
D’un pas pressé
Et sans penser
A se chausser
L’indiligente
Pas indulgente
Prit la tangente
Sans crier gare !
Et moi, hagard
Morne regard
-Ô meurtrissure-
Qui s’échoue sur
Ses deux chaussures…
Poème posté le 06/09/17