Elle aurait pu, s'appeler Narcisse.
Elle répète, qu'elle est un joyau;
psalmodiant souvent les mêmes mots,
comme une rengaine, comme un vice.
Elle possède, dans son escarcelle,
des qualités, qu'elle jouit de citer.
Se pare d'éloges en beauté,
des dieux, c'est Narcisse l'étincelle.
La vanité, pour elle, n'est pas leurre.
Malgré un passé décomposé,
qu'elle a en manière, façonné,
elle reste cupide, pour des honneurs.
Face à sa glace, elle s'admire,
s'extasie, se drogue de mots doux,
pense; je suis, supérieure en tout
en oubli le tain, en plein délire.
Autour d'elle, papillonnent, manants
qui lui servent, d'un ton sirupeux
tel serdeau ,des mots fallacieux.
elle dira: « Oh! mon Dieu qu'ils sont charmants »
Quand de son hamac, elle verra son reflet dans l'eau,
subjuguée par son image cernée de roseaux,
elle prendra racine, ne verra pas de sitôt,
que ce visage, n'est pas le sien mais d'un barbeau.
Catriane(Annie) 22/08/2017