La musette du poète
par Poetedza
De bonne heure , je prends la gibecière,
Ma plume pendante en bandoulière.
Je pars à la chasse des vers,
Que ma fidèle Muse piste et déterre.
D’encriers, est garnie ma cartouchière.
Pour chaque gibier, y a une couleur.
Le bleu azuré pour le meilleur.
Rouge vermeil pour celui du cœur.
Le noir réservé aux proies misères,
Rarement qu’elles ne se prolifèrent.
De ce gibier, j’ai toujours horreur,
Sa chair est d’une désagréable saveur.
Ma musette contient deux poches,
La droite pour ce qui est grasset et riche,
Les plus moches gisantes dans le pli gauche,
C’est la partie de l’oubli où ils se couchent.
Jamais je ne fais fausse touche,
J’atteins ma cible dés qu’elle s’approche.
Du premier regard je l’accroche ,
Elle finit toujours dans ma sacoche.
Dés que la muse flaire le vers et le détache ,
Je le prend en charge, d’un seul jet je le couche.
Sur la page, je déplume ma chasse et je l’écorche,
Pour en faire un cassoulet poétique qui touche.
Poème posté le 04/08/17
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