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La blancheur du paysage éclaire les sapins enneigés.
Une splendeur bleutée que propage le soleil
jusqu’au monts dépolis par le calque de brume
qui limite sagement le regard du rêveur
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Cônes cristallins sur les pentes Certains isolés
lâchent de temps en temps des paquets nuageux
trop lourds pour la branche qu’un corbeau quitte
Alentour du tronc la neige en est mollement trouée
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Deux traces parallèles scient l’immensité silencieuse
Un skieur de l’aube est passé avant moi signant
la beauté vierge avec - je l’imagine - une jouissance
qu’augmentait sa vitesse au sein de l’immaculé
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Tandis que monte le soleil affaibli au ciel d’hiver
les sapins scintillent de tous leurs visons poudreux
Ballerines immobiles en costume d’atomes froids
dont reste d’ambre chaud le coeur éternellement vert
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