Le Lac
par Kim Aquilina
Un soir je m'en allais le long du lac tranquille,
Là où les eaux bleutées bercent les cygnes blancs
Et nous offrent l'oubli des rumeurs de la ville,
Avec leurs chants légers, comme des froissements.
Les feuilles envolées semblaient des taches pâles,
Où le vent parodiait une ronde d'enfants,
Tandis qu'autour des fleurs valsaient quelques pétales,
Esquissant la tendresse et le teint du printemps.
Au loin, la dent de crête, noire et majestueuse,
S'accrochait comme un doigt à l'azur parfumé,
Et sur ses flancs boisés, l'haleine chaleureuse
Du soleil, descendait jusqu'aux poissons nacrés.
J'imaginais la barque au départ des matines
Par delà les sommets, plus loin que l'horizon
Et l'appel nostalgique sous les vapeurs câlines,
Se mêlaient dans mon coeur en un dernier frisson.
Kim Aquilina
Poème posté le 14/10/16