Dédicace
par Salus
(Aux morts)
Bientôt, dès lors, j’aurai tout écrit dans mes vers,
En mille alexandrins dit l’endroit et l’envers ;
Lorsque la rime, ayant jeté sa gourme étrange,
Décrit - le monde veuf, ses trésors et sa fange ;
La pensée immobile au cheminement vif,
L’amour empoisonné des jardins où vit l’if.
Redore - chaque mythe encensé… d’autres saintes…
… Et fait la part si belle à ces choses succinctes,
A ces variations subtiles dans le noir
Qu’improbable seigneur, le temps peint sur l’espoir.
Ça !
Tout ne se peut écrire, et nos amours enfuies
Couvent en nos cœurs morts leurs braises enfouies…
… Et l’on joue au hochet docte des vieux enfants,
Tandis qu’ailleurs tournent des mondes effarants.
Ha !
Mais tu cherchais le vent, l’étoile et l’aventure ;
Tu n’étais que passant dans l’immense nature !
Une brebis de plus au troupeau du vivant,
Fondue, ô multitude, au flux toujours suivant.
Et vite ou lent, déjà ton temps passé s’estompe,
Mémoire ; à ceux qui se sont tus, déjà se trompe
Chaque image
Poème posté le 10/10/16