La bise souffle sur la lande,
Les pleurs des nouveau-nés
S'enfouissent dans les hauts marais,
Des foulques font la sarabande
Et piaillent sinistrement.
Là, un coeur bat lugubrement,
Une statue de fiel,
Maléfice aux lèvres cruelles,
C'est le diable qui la forgeait
Sur les enclumes du péché.
Siffle, perfide satanesse,
La chevelure des comètes
S'accrochent en détresse
Aux longs hurlements des tempêtes
Comme cette foule en furie
Qui met au pilori,
Avec sa haine et son envie,
La sorcière sans sourcil.
Ombres et fumées, Malvenue s'en est allée,
Fille maudite, chassée par les engoulevents
Au chant évanescent.
Marâtres, colère des landes,
Les cris des mères affamées
S'enfouissent dans les hauts marais,
Des crapauds comme une jurande
Coassent leur sentence.
Là, un cœur bat en violence,
La gibbeuse ensorcelle
Tous ces mâles qui la harcèlent,
C'est le diable qui la forgeait
Sur les enclumes du péché.
Siffle, perfide satanesse,
La chevelure des comètes
Etouffe avec rudesse
Les gémissements des tempêtes
Comme cette meute en furie
Qui met au pilori
Avec sa haine et son envie,
La sorcière sans sourcil.
Ombres et fumées, Malvenue s'en est allée
Fille maudite chassée par les engoulevents
Au chant méconnaissant.
En guise d'hommage rendu à l'écrivain Claude Seignolle et sa fantastique nouvelle intitulée: "La malvenue".