Si tu passes par là
par Pilar
J'espère que tu liras mes mots
Et,
Sauf si c'est tragiquement toi
Qui me ferme vraiment ta porte,
Je sais, je pense, je crois peut-être seulement
Que tu auras l'intuition perspicace de passer par-là...
Je n'écris qu'une part infime
Des pensées, des sentiments,
Qui sourdent de mon âme blessée.
Elle s'épanche sans pouvoir cicatriser.
Sans volonté de ta part
Nous nous ignorerons
Maintenant à jamais
À moins qu'une autre vie
Croise de nouveau nos chemins.
Pourquoi cet abandon où tu me laisses ?
Je ne le comprends pas...
Dis-moi au moins ce qui te déplaît !
Je te comprendrais
Mais sans rien changer en moi
Pour toi.
Si je lasse les poètes de ce lieu
À pleurer ainsi sur mon sors
C'est parce que j'ai trouvé,
Encore,
Une occasion à te fournir de passer par-là.
Si jamais tu es étrangère,
Comme je le pense,
À ta désaffection de moi,
Alors j'ai une chance,
Toute petite,
Que tu lises mes mots
Que tu saches mon âme
Et le trésor qu'elle couve pour toi !
Si tu avais mille raisons de ne pas m'aimer
En aurais-je une seule de ne pas t'aimer ?
Si j'ai mille raisons de t'aimer
En as-tu une seule de ne pas vouloir m'entendre ?
Je te sens t'en aller tous les jours un peu plus,
Mais, Dieu,
Pourquoi mon amour ne peut-il éponger sa propre plaie ?
Poème posté le 22/07/16