L'homme et son progrès
par Aros
De millénaire en millénaire,
Depuis qu’il sait se déplacer
Debout au pas embryonnaire,
En caressant le vent léger,
L'homme a besoin de voyager.
Quand il part du bout de la terre,
On ne sait pour quelles raisons,
Son goût de passer les frontières
Dessus rivières et buissons
Est certitude ou déraison ?
Il pose l’ancre pour un gîte,
Bâtit village au bord de l’eau,
Bâtit village qui abrite
Sa famille et ses animaux,
Il avance avec son fardeau.
Trop peuplé il fonde la ville
Avec trottoirs, rues et métro,
Où meurent les parfums subtils,
Où monte le bruit crescendo,
Où le quartier forme ghetto.
Il ne respecte plus la terre,
Oublie le sort de ses enfants,
Les animaux à quoi ça sert,
Sur terre, dans l’air, sur l'océan,
Que serait-il sans eux pourtant ?
Il fait toujours, toujours plus grand,
Mégalopoles insensées,
Pollue le monde en intrigant,
Cela il feint de l’ignorer,
Un jour saura-t-il abjurer ?
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La vie se meurt sur l’horizon
Laissant partout le crépuscule
Séchons nos larmes et rentrons
La dernière chouette hulule,
Couvre-feu sonne à la pendule.
Recul sur le vote (55% de oui) du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes.
Poème posté le 27/06/16