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A l'humanité
par Gaelick


I A quoi bon sortir mon frère ? - que dis-je, je n'ai pas de frère... - Dehors il pleut de la mort Plus que du monde l'affreux décor, Mon doux petit enfer moral... Hihi...Pays perfide dont l'immoral Moi suis. Mes plus laides peurs Et mes plus dégoûtants malheurs, Dans lesquels, doux, je me noie Luttant là contre cette voix Séduisante qui crie "crève !" D'un ricanement casse rêve. II Mais quoi ?! Vous voudriez que je me taise ? Que je crève ? Comme je vous comprends ! je me dois d'être mon affreuse nature. Voyez je suis là, ô je ne devrais point me plaindre, Point égoïstement geindre sur ma nulle personne. C'est vrai, seulement, voyez, je me conforte en bonne élève De mon immense inutilité, tel un flot si pur. J'aimerais tant être utile, participer sans feindre, Au stupide général de ce monde qui m'abandonne. Mais non hélas ! je ne peux point j'ai peur de trop pleurer, Pas de choix ? Non, non, plutôt mourir qu'encore un sanglot... A chaque larme qui coule d'yeux je la sens toujours ! Cette honte, tel un opium, qui doucement m'écrase. Je rêve la fierté qui ne fait certes que leurrer ; Oui, celle là, qui vous étreint en de beaux soubresauts... Ah, rêver, ces doux et longs voyages, bien trop courts... Là. Le grand essor poétique et la lyrique extase... ! III Mais c'est un trésor cher qui n'est point donné, En ce monde où pensée n'est plus que gargarisme Et où poésie n'est plus que pur pédantisme, Ou plutôt du gouffre profond de l'ignorée. Mais moi je l'aime poésie ! d'une haine folle, Car elle me fait vivre en m'assassinant Avec ses atroces et affreux ébats lancinants N'apaisera cette beauté aucune parole. C'est elle qui rend plus dévorant l'ennui, C'est elle qui renforce les secousses et les pleurs, Qui renforce les joies mais qui toute douleur Approfondie dans ses élancements jour comme nuit. Affreuse mélancolie que l'un des plus beaux Trésors qui soit soit aussi celui qui vous tue Et celui qui vous fait vivre ! Quand nous sommes, quand tu Es de ses êtres que vie écorcha vifs... sots... Quand de chères ombres sont des rêves qui te suivent Et que tu sens leur amour. Et que tu sens leur haine Ces ombres sont celles de l'affreuse poésie Angoissante de leur obscurité, pourtant ici Et ici seul l'on trouve la vraie lumière, vaine ? Nous sommes nourris d'un amour fou d'une haine vindicative... IV Et comme je rêve tant la liberté bien trop profonde Le malsain monde m'est alors, trop - bien trop - hostile. Comme je rêve les flots si purs des vents poétiques, Le monde me névrose et m'assassine de sa réalité, C'est cela ! riez de cette souffrance insondable et blonde, Moi je ris de votre ignorance fermeture puérile. Et vous direz, flot de stupidité épileptique, C'est bien lui le puéril hautain ! je l'aurais mérité, Car il n'y est pire que votre mérite ridicule ! Quelques milliardaires acquiert tant de gloires, Pour avoir écrasé ces semblables, et puis ensuite, Avoir légué quelques fonds à je ne sais quel mouvement idiot, Hypocrisie qui fait vos sourires et vos regards, nuls, Bel perfidie qui anime Humanité, l'aube au soir. Et rien ne semble un jour arrêter l’Éternelle fuite, Vous y baignez. Moi je ne peux, rêveur au moindre Adagio. V Si seulement l'essor venir Pouvait, de la furie et l'ire Pour la beauté et l'amour Détruire celle de toujours, La bien trop vieille foudre, De la facilité latente et sourde... -Qui nous dévore d'intérieur ! Loin des niais haineux rieurs, Viendra l'essor, viendra l'essor, -Viendra la révolution d'or ! Tomberons, tyrans ingénieurs, Directeurs et autres dictateurs.



Poème posté le 25/06/16


 Poète
Gaelick



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