Tolkien
par Gaelick
I
Les paysages rendent fous l'horizon vermeil,
Prairies et forêts verdoient d'un naturel marbre
Illuminés par majesté franc-clair soleil,
On sent de la poésie à chaque frisson d'arbre.
Il fait si doux. Un peintre inscrit tout cela
Les cigales leur mélodie lui font entendre
Il peint, il peint, Tolkien n'en est jamais las
Il peint vagues blanches du vent sur l'herbe tendre.
Il peint la prairie, douce amoureuse et libre,
Quelques rimbalderies ne font jamais de mal
De tout ce monde tu étais le maître et féal
Je suis tombé amoureux de ta plume ivre.
Tolkien peint avec des mots les rêves et souffrances
D'êtres dont on ne sait s'il les créa tout seul
Ou si la muse lui souffla l'idée ; d'errances
Il ne fut bien parfait. Mais l'oeuvre existe seule.
II
Ah ! Tolkien, que je t'envie, toi et ta force !
Tu fus si fort ! Rien n'a vaincu en bon apôtre,
Rien ne t'as brisé, rien n'a atteint ton écorce,
Le monde te haïssais : tu en créas un autre.
Que de poésie tu créas ! Ah, sa puissance
Me fait couler de longues larmes immensément
Encore touchés par la profondeur des stances
Je ne suis faible : elles sont forces, vraiment.
Les mots étaient si forts, alors tu le devint
Tu écrivis car ta seule âme te le dictait
Et tandis que deux nains trinquaient coupe de vin
Le monde fut laideur : et toi tu fus beauté.
Que d'êtres tu as du aimer, que la vie est belle,
Que d'amours tu as du pouvoir rêver en ces douces
Contrées, le monde te hait car tu es loin du faux réel
Je suis comme toi là pour répandre cette source !
III
Et, parcourant des abîmes méconnus, beaux,
On peut sentir l'âme de Tolkien, son voyage,
On ne sait s'il est fini. Les fines gouttes d'eau
Jaillissent des yeux des poètes en d'autres paysages.
L'association est celle entre Tolkien, son monde, et moi, et vous.
Poème posté le 18/05/16