Gloire au théâtre amateur (cru 2016)
par Tonindulot
En hommage aux onze troupes ayant joué au festival de théâtre amateur de Cahors
Chaque strophe reprend la thématique d'une pièce
Le spectacle est fini, le rideau s’est baissé
Sur la scène où brillaient des paillettes de mots.
Lors les troupes s’en vont en laissant nos cerveaux
Repenser les instants de bonheur encaissé.
Onze troupes en forme ont joué sur les planches
D’un accent fort tonique à l’endroit comme il faut.
Les plus jeunes d’entre eux, au trésor de Queneau,
Ont poussé la tirade de postures bien franches.
Qui donc au poteau laid clouerait la jeune troupe
Ayant osé revoir avant que Perrault lise
Le texte où la grand-mère est soudain fort éprise
D’un loup ayant la dent qui lève sur sa croupe.
Et puis comment se faire au taudis d’une riche
Qui s’affiche en la rue où passe le chasseur.
Car si l’homme sensé peut être jacasseur
L’amateur d’écu vrai fait censeur pour qui triche.
La fille dans l’amer en fin d’après midi
Dit fort à mon ego que l’heur est dans la crise,
Que la robe de chambre est une bonne prise
Pour faire un souvenir d’un amour sans crédit.
Le soir m’étant revu dans un miroir sans tain
En Narcisse nouveau je rectifiai le moche.
Chacun se révélant, sans peur et sans reproche,
Je me suis dit alors: « Embarque dans ce train ! »
N’étant psy qu’au logis je dis donc à ma femme
« Ouvre donc ce paquet qui te semble suspect !
Je te dois, cependant, un aveu par respect
« La nymphe qui dansait a réveillé ma flamme ! »
Mais puisque l’idéal n’est juste qu’à suspendre
Les gens ayant pour foi de limiter l’abus
Laissons donc s’exprimer les bombes, les obus !
Le peuple seul saura toujours mieux nous surprendre !
Pianoter toujours De Neuve inspiration
Permet de mieux chanter pour effacer l’absence.
La pièce était saignante et en déliquescence
Au point que je fus pris d’étrange admiration.
C’est, plus tard, dans l’absurde et son pieux univers
Que chacun se devrait de mener juste quête
Car le monde a ses crocs et se met dans la fête
Quand aux trois coups sonnés s’affolent les travers.
Dites moi Grand Seigneur tout le prix de vos gestes !
Que votre hiérarchie distingue tous les rangs,
Que vos pairs en émoi si souvent différents
De la misogynie effacent les vieux restes !
Pourquoi faut-il encor qu’ici les pantomimes,
Pour le bonheur de tous, mandatent l’escarmouche ?
A la fin de la voie je me tais puis me couche
Car je viens d’épuiser tout le stock de mes rimes.
Permettez ! Votre honneur* qu’ici je complimente
L’ensemble des acteurs de scène et de fourneaux.
Car le bon vieux théâtre a besoin d’arsenaux
Faits d’êtres engagés que l’amour alimente.
*Votre Honneur : le public
Troupes: 11<br />
1 ère conservatoire du grand Cahors<br />
2 ème conservatoire du grand Cahors<br />
Cie histoire d'en rire Toulouse<br />
Cie théâtre de l'écluse Toulouse<br />
Cie le Bathyscaphe Muret(31)<br />
Cie illusion jardin (34)<br />
Cie l'ours blanc (49)<br />
Cie du trou noir (62)<br />
Cie vol de nuit (suisse)<br />
Cie théâtre de l'arc en ciel (38)<br />
Académie internationale des arts du spectacle (78)<br />
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