Flânerie
par Maninred
La plage en symphonie nous menait à la digue.
Eole chuchotait prenant des airs d'automne.
Nous partagions étreints la nature prodigue,
Bercés par la tiédeur des coeurs qui s'abandonnent.
Le cristal de ta voix sur le rire des mouettes,
Découpait le velours de la brise légère.
Le soleil attendri jouait aux devinettes,
Sur les eaux tremblantes de l’océan mystère.
Tu parlais de séjours dans des lieux inconnus
Où rien ne compte plus que l’amour de la vie,
Dans lesquels tous les mots s’avèrent saugrenus,
Nos yeux, pour exprimer les désirs assouvis.
Et moi je t’écoutais, comme ça, sans rien dire,
Pour ne pas déranger la douceur des images,
Transporté par l'émoi nourri de tes soupirs,
Jaloux de tes cheveux caressant ton visage.
De ce rêve éveillé, je m’en souviens encore.
La vie en trompe l'œil égare les passions,
La magie de ce jour, comme un vif météore,
Teinte ma mémoire, singulière ingression...
Poème posté le 21/04/16