Etrange sensation ce matin au réveil…
Tu semblais dans mon rêve estompée par la nuit
Sidérale clarté exsangue de soleil
Illuminant sans fard le chevet de mon lit.
Les oiseaux se taisaient pour remplir le silence
Aggravé par l'effroi d’un engourdissement.
Ton visage diffus perdait son attirance
Et ton corps s’émiettait comme cendres au vent.
Révolté par la peur d’un signe de disgrâce
Ravisseur de tes traits essentiels à mes yeux,
En parlant j’ai voulu conjurer la menace,
Souffler le maléfice aux effets pernicieux.
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A chaque fois qu’un son émanait de ma bouche
Répondait en écho une voix torturée
Raccordant à mes mots une intonation louche
Engluée dans un rire adipeux, corrodé.
Tandis qu'entre les draps je cherchais ton parfum
A l'abri de l'horreur d'un réel ensoufré,
Interdit j'égrenais nos beaux jours un par un
Tourné contre le mur, rempart du chapelet.
Défaits par une fièvre avide de mon sang
Eteignoir d'illusions prodiguées par l'amour,
Tous mes sens résistaient à mon corps défendant
Osant se mesurer à cette nuit sans jour.
Une main salutaire surgie du matin blanc
Retira de mon corps cette toile maudite.
Nimbé, ton beau minois m'apporte un bon croissant,
Et puis je me réveille, sauvé par ta visite,
Revenu de l'enfer et d'un songe effrayant...
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Pour toi hôte distrait de mon site fétiche<br />
J'émets un postulat... ici... en acrostiche…<br />
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Accompagné par la musique des quatre saisons de Vivaldi : Autumno - Adagio<br />
Interprété par Fabio Biondi