Dans les sombres pensées froides des durs frimas,
Quand la nuit recouvre le jour de son trépas,
Que les arbres n'en finissent pas de mourir,
Qu'un soleil timide rougit pour nous éblouir,
La lune merveille éclair l'obscur soir,
Et nous informe de la venue de l'espoir
Qu'un printemps s'approche lentement de la porte
Soufflant ses parfums verts faisant vivre la morte
Dormant depuis trop longtemps dans son nid glacé,
Sur la mousse mouillée d'une aube dorée
Qui révèle le chant des oiseaux du bonheur
Surgissant dans le réveil des saules dormeurs.
Mademoiselle jonquille se fait soleil
Pressée de revivre dans l'éclat d'un clin d'œil
Qui sollicite l'hymne à la vie joyeuse
Recouvrée dans l'élan d'une gaieté heureuse.
Mars joue du tambour frémissant d'impatience !
Alors que l'amour chante dans le ciel immense
La gloire du chef-d'oeuvre de la création
Dans l'apogée de sa beauté résurrection.
Le printemps frappe à la porte, l'entends-tu ?
Sauras-tu réserver l'accueil qui lui et dû ?
Dans le bonheur de la nouvelle aube claire,
La joie ensevelira tout l'hiver austère.