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Amitié par les fleurs
par Polymnie2


Sujet : l’Amitié ou les fleurs PROSE Quand les fleurs pensent et parlent ! J’aime m’arrêter pour scruter l’infinité des choses ; entendre le silence et voir l’éclat du jour, en perles de rosée, fondre sur mes doigts, quand la senteur naissante de fines feuilles écloses se mêle au doux parfum de magnifiques roses. Je médite un instant, devant le merveilleux tout en remous, qui murmure, se déterre ; tout gazouille sous la terre et le vert apparaît. Mon regard circulaire s’étend vers le beau pré, et machinalement, mon esprit tisse un roman devant le spectacle en grains de beauté pétillant de couleurs, gravissant chaque année. Ils enchantent le vert gazon devenu herbe sacrée depuis qu’il a été regardé. La pelouse se prélasse sous les rais d’un doux soleil, à l’ombre de pétales qui semblent ne jamais s’étioler. La compagnie toute fleurie paraît même lui sourire, se faisant minuscule mais Ô combien Belle est-elle en majuscule ! L’herbe sacrée ose confier : « Je suis votre assise et Vous mon contrefort. » Soudain, ce vermeil tapissant le sol prend la couleur d’une Âme, et dans la mienne, j’entends la blanche pâquerette qui longe sa beauté sur sa tige fluette, d’aise frémissant pour dire au sauvage lys : « Je suis l’Amie de tous enfants qui me cueillent gaiement, patiemment, pour offrir mon cœur à leur maman. L’infime lys lui répond : « Moi, je suis tellement plus fragile, que les êtres me dessinent un peu partout, Surtout là où il faut plaire, et même sur des écus je suis l’emblème mais parfois je suis blessé de voir exhibée ma signature oubliant ma vertu.» Le souci, très présent, se mêle naturellement au sympathique cercle familier : « Pour ma part, je reste rustique. Je demeure dans non univers et lorsqu’on me cueille, c’est pour ensoleiller un coin obscur. Je suis pour celui qui m’apprécie « chaussée » dans un pot en gré de style campagnard qui me sied comme un gant, ceci dans les milieux simples et accueillants. Dès lors, je ne me sens plus l’invité Ce sont les hôtes emplis de doux sentiments qui deviennent les miens ». Plus imposante, la Marguerite ose s’aventurer sur ce terrain d’amitié. « Mes pétales sont ensorcelés. Ils sont arrachés ou bien détachés brin par brin par les amoureux ; ces attachants« tourtereaux »promènent nonchalamment leur sentiment. J’aime les voir sourire d’un air moqueur mais ravi. Ils ont un cœur destiné à partager sans fantaisie. » L’œillet des poètes complète la pensée de sa voisine : « Je suis un peu plus sérieux. Je vis tous les grands moments des êtres. Leurs temps forts surtout. Choisi selon ma taille, je préside sur la pochette, bien en vue, sur le costume du nouvel élu entrant dans les familles. Je suis en principe définitif dans le sentiment où parole est donnée. Oui ! Je s a i s…je s a i s ! Les paroles s’en vont, mais Moi, je reste » ! La Violette odorante, en toute modestie, assiste sans rien dire, se cache derrière son écrasant, merveilleux et frais feuillage. Celui-ci se contente d’une juste remarque : « Nous attirons des regards admiratifs, bienveillants. Le partage de cette complicité, grâce à ce clin d’œil heureux, s’installe sur le champ, s’offre sans parler. Voici la Pensée sauvage ! Elle est trop intime pour se dévoiler. Elle se dresse, isolée, hissée sur sa fine tige en feuille découpée. Deux lobes fragiles disproportionnés bicolores, jaune et bleue, font penser au papillon. frémissant, paraît voleter sur place, ou semble chercher toute la compagnie pour se joindre au délicieux bouquet. Enfin, la plus causante, Le Myosotis, Je ne suis pas fleur bavarde mais parlante, communiquant avec les insectes par mes couleurs. Du rose je passe au bleu pour finir blanc ; mon nectar couleur ciel l’Amour s’épanche au cœur, son nectar distribue tout ce qu’il a à donner. Parfois, à l’ombre de rochers mes couleurs rappellent celles de Grands Hommes ! Je précise que la plus vieille reste pure précédée du don de soie. L’Herbe sacrée, Après avoir entendu la conversation fleurie, témoigne à son tour avec fierté : « Vous êtes toutes faîtes de ma signature. Je comprends bien que vous êtes chacune, derrière la grâce si brève que vous affichez, le berceau de l’amitié. Vous êtes suspendues aux regards, et tendues vers la main que vous attirez. Vous ne renoncez pas à la douleur d’être arrachées ou blessées. Vous rencontrez l’admiration chez les uns ou l’indifférence chez d’autres, mais vous restez « Vous » et représentez l’authenticité. Vous vous renouvelez d’année en année, de plus en plus belles et toujours plus fidèles. Moi, rapidement je reviens ; mais Vous, mes toutes Belles, il faut un nouveau printemps pour « reciseler » votre dentelle, user patience, tolérance mais surtout de la bienveillance partagée. J’ai rencontré des âmes réajustant ma coupe et par-delà la vôtre, hésitant un instant celui du regret, avant de s’engager à l’acte sur l’étendue du joyau. J’ai vu alors un sentiment pleurer, comme pour dire : « Quel dommage ! Quel sacrilège ! Ce parterre laisse en nous un désir intouchable frôlant l’Amour en cage envoilé d’organdi. A votre insu vous êtes l’image de la Vertu, celle qui se fond en Amour sans joyau ni parure. Polymnie2, le 24 janvier 2016



Poème posté le 24/01/16


 Poète
Polymnie2



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