Un passé tous parfums germe en mon cœur dehors
A l’air libère un goût en liberté secrète
Se dessine à l’envers de ma touche discrète
Un costume à l’écrin pourpoint d’époque alors !
Préférant longue robe aux pinces jumelées
Offrant à la nature sa fronce en verts sillons !
C’est le jour sur la nuit muant sur trames hâlées
Qui me font paysanne et sur vers, papillon !
Sur les joues le soleil, dans les yeux l’horizon
Toujours beau mais changeant reflétant la merveille
Quand se lève le ciel ou couchant l’oraison
S’épuisant inlassable avec feux m’émerveille.
Je navigue et voyage au gré du bon vouloir,
Mais protège l’intime accordée à chacun,
C’est ainsi que la force inconnue se fait choir,
S’invite au souvenir et sans oubli aucun !
Me laisse bien pensive : « Ô ma fille entends moi !
« Souviens-toi ce jour-là, où sac pesait le muscle
« Je t’ai dit doux secret et le cœur en émoi :
« Fil d’Ariane suit quand traîne un crépuscule!
« Les forces que tu prends sont celles que je perds ! »
Je ne peux ignorer ces sentiments muets
Ils se fondent en l’état, eux sont héréditaires
Tout est partage acquis tout en passant transmet !
Confidence expulsée agit sur tous mes pores
Car il n’y a jamais d’absence en ces temps forts
Et je m’étonne encor de cet entrefilet
En cet instant précis, tu m’entendais très fine
Et ton regard muri prévenant me berçait
D’un amour infini !
Sous mon trouble enfiévré se dépêche l’Esprit :
« Pourquoi as-tu lâché ce que tous feignent ou taisent
« Alors qu’un ressenti du profond se veut pris !
« L’Inné est spontané doit enrichir à l’aise !
« C’est cueillir une fleur, propager son parfum » !
Polymnie2, ce 17 janvier 2016