L'azur du ciel était si clair et si tendrement
Bleuté, que les anges y trouvaient leur sacrement.
Les fleurs enivraient de leurs doux parfums de bonheur,
S'évaporant dans un soir d'espoir et de chaleur.
On pouvait entendre les violons animés
Les tristes frémissements des soleils oubliés,
Dans l'horizon obscurcie par les ténèbres noires
Elançées dans des hurlements d'affreux purgatoires.
Les nébuleuses nuées avancent tels fantômes,
Recouvrant les joyeuses lumières des dômes
Lourds comme des chapes sur nos âmes sanglotantes,
Résignées dans une mélancolie d'implorantes.
La grâce des cieux dansant dans la symphonie
D'une fièvre sibylline à l'agonie,
Ensorcelle de pluies divines et luxueuses,
L'exaltant soupir d'une tempête somptueuse.
Ephémère beauté de l'enfer qu'un ciel profond
Ebloui de nuages aux astres moribonds.
Les flots de douleurs grondent sur mon coeur embrasé
Par les feux des dieux aux colères d'un damé.
La terre vibre et pleure son pêché maudit,
Recouvrant sa passion de rêves démunit,
Libérant le feu qui crève la nuit en sanglots
Purs et rafraîchissants dans un apaisant repos.