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L'adieu
par Gkak


Je vais mourir, frêle nouvelle Au moins sera-ce en hiver ? S’en aller quand se renouvelle Sous la neige le printemps vert Je vais chuter comme la goutte La plus infiniment minime Tremblant au rebord d’une voûte Liée au seul vent qui l’anime Océan de douleur, si grand, Roule le monde sous tes lames Je vais sombrer, mais soyons franc Nul ne verra couler mon âme Nul ne saura de mes pensées Le fil secret tissant la toile Ni la déchirure insensée Où perça la mauvaise étoile Nul ne verra sous ma paupière Se fermer le livre d’amour Nul ne percevra la prière Qui secoue mon cœur, ce tambour Mes enfants, issus de mon être, Si peu de mots nous sommes dits A l’heure où tout va disparaître J’étreins nos amours inédits Vous mes amis, doigts d’une main Et toi, qui sais toute l’histoire Je pars sans vous dire à demain Toujours j’ai aimé la nuit noire



Poème posté le 17/11/15


 Poète
Gkak



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