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Triste planète
par Ma douce


Rien n’est parfait ici, à peine sur la terre le temps de vivre un peu, déjà on vous enterre, on voudrait être né dans un monde idyllique sans pleurs et sans misère, sans faim ni pauvreté, un monde de partage, de joie, d’égalité, mais la nature humaine est souvent implacable, plus que celui des autres elle œuvre pour son bien, tel est l’instinct primaire qui nous vient de si loin. L’homme est un loup pour l’homme, et qu’on le veuille ou non l’autre n’est pas un frère, juste un parent lointain dans le meilleur des cas, je vous laisse juger que ce qui n’est pas MOI m’est souvent étranger, parfois, dans un temps mort, nous vient quelque remords, on se fait des reproches, on se dit qu’on a tort mais la bonne conscience prend vite le relais. Si ce monde est pourri, c’est pas moi qui l’ai fait, ni moi ni aucun autre ne pourrons le changer, le pauvre crèvera, le riche l’oubliera, le faible sur le fort toujours s’effacera : tel est donc ici-bas la loi vraie du talion, les petits sur les grands n’auront jamais raison, l’argent est devenu la vertu principale plus que la mort d’un homme, il mène au tribunal, quatre à cinq ans pour viol mais on vous met perpète pour quelques faux billets ou monnaie contrefaite. J’ai ouï dire un jour qu’on appelait « justice » ce théâtre où se noue et sur quelques indices le destin du coupable comme de l’innocent, à quoi peut se jouer la décisions finale sinon sur le talent d’un avocat génial ? Si tu n’as pas d’argent, assure ta défense et si tu es condamné, ne crie pas ta vengeance, c’est que tu le mérites, et dans quelques semaines, si tu te conduis bien, on remettra ta peine. Si tu es, de surcroît, un grand récidiviste on te libérera sans doute un peu plus vite. Quand la haine s’installe, rien ne peut la chasser, elle balaie avec elle tous les bons sentiments, bien plus que la tendresse, bien plus que la passion, plus que le grand amour qui contient ses limites (un jour on se rencontre, un autre l’on se quitte) la haine, plus tenace, a toujours de beaux restes. Je tiens l’indifférence, ce mal qui vaut la peste pour la santé du monde, la pire épidémie, au temps où les nouvelles, comme les tsunamis vont à grande vitesse, au siècle de la comm’ où chaque citoyen connaît tout sur les Hommes, où les images fusent par mille satellites, enjambent les frontières, dans nos foyers s’invitent il est urgent qu’ensemble on rende à la planète le bleu de sa couleur, et la joie de ses fêtes !



Poème posté le 02/11/15


 Poète
Ma douce



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