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Fatiguée d'Aimer
par Polymnie2


Pendant des années c’était, puis... Ma prière en repos, conduisant la voiture Pour aller au bureau, ma pensée intérieure Regardant le Très-Haut, je m’entends lâcher ces mots : «Pardonne-moi je suis Fatiguée d’aimer » ! L’un, chacun et tous les autres Reçoivent un tout entier. Je n’ai plus rien à donner ! Je suis seule en pensées qui tournent autour de tous Comme moi le samedi et le dimanche Qui tourne seule autour de la table Sans savoir le pourquoi Mes pieds circulent les vestiges Autour de cet autel en sacrifices! Et la vie me secoue, marche à trop vive allure ! Je me sens dépassée et n’ouvre plus qu’un seul œil Pour voir un court réveil qui ne sonne qu’à six heures ! Les heures blanches s’allument ! Je recouche ma nuit Les enfants endormis rêvent cool sans approche ! Je suis fatiguée d’aimer pardonne-moi! Cette forme égoïste d’où sort- elle ? me saigne! Je ne me reconnais plus! Devant moi le néant Il n’y a plus rien à voir Car c’est devant ce brouillard Que me regarde mon âme ! Je n’existe plus ne passant qu’à côté de la vie! Tu as su tout donner et moi je t’en conjure Je ne peux suivre ici le dessein qu’ailleurs Tu m’as tracé d’office, j’ai des enfants saveurs Que tu m’as confiés, ce n’est pas encore l’heure De baisser les bras même en cas d’urgence Qui nuit à mon propre bonheur ! Temps qui sur moi se vautre! Au repos du soir Ta croix transpire sur moi Jusqu’à quand vais-je la porter? Je suis fatiguée d’aimer! Tu n’auras pas primeur d’un quelconque parjure De ma part à donner, même si en veilleur Somnambule tu agis en sourdine ! J’ai des urgences ici et là un avocat fleur Qui me pousse à casser un lien pour moi pleureur Chaque fois un peu plus tous les jours et les nuits Un procès de dix ans une épée qui m’écorche Ce temps encore sur moi se vautre ! Je suis fatiguée d’aimer mais je ne renoncerai jamais A ta source m’abreuver comme Toi encor en sourdine, Le reste est bien fini mais le conte perdure Et le souvenir est aussi blanc que vainqueur. Dans mon âme bleu-fleur chaque graine j’écosse Sur ce temps qui sur moi se vautre ! Encore et encore ! Mais Un jour, je sais je redeviendrai abreuvoir Comme Il fut un soir il fut un matin Où la vie doit se satisfaire D’un tout comme d’un rien Pour donner son entier ! Polymnie2, ce 18 Octobre 2015



Poème posté le 18/10/15


 Poète
Polymnie2



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