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A Dédé
par Aros


Au matin radieux d’un premier jour d’automne, A l’heure où les rayons du soleil autochtone Réchauffent doucement la brume matinale, Le destin est venu, dépourvu de morale, Pour t’emporter au loin dans sa grand-voile noire, Ne laissant après toi qu’un funeste déboire. Malgré notre chagrin nous voulons crier fort, Crier à l’unisson quelques mots qui honorent Ton âme, ta pensée, ton esprit innocent De toute vilenie que l’homme a bien souvent. Pour certains l’amitié résonnait dans ta tête, Pour d’autres ta vertu reflétait un poète. Désormais sur la route au détour d’un village, D'un rond-point, d’une côte, d’un simple paysage, Quelques malins frissons blottis dans notre cœur Viendront nous rappeler ta joie, ta bonne humeur. Et c’est en souriant, posé sur notre selle, Que nous nous souviendrons de toi, Dédé-gros-sel.

Mon ami Dédé, de son surnom Dédé-gros-sel, cyclotouriste émérite a été cruellement percuté, sur son vélo, par une voiture le 27 septembre 2015.<br />
il avait 76 ans.


Poème posté le 05/10/15


 Poète
Aros



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