Carnet de voyage
par Jamespx
Le jeune coq chante
Sur le tas de fumier
Et le soir venu
Dévêtue
Sur la mer d’huile d’un trottoir
Patpong
La jeune fille danse
Aguichant l'entrée d'un go-go bar
Podium d'un bordel
Illusionniste
Dû aux promesses infinies
D'aventuriers papillons de nuit
La lèvre épaisse forcée par un triste sourire
Le sein à la pulpe licencieuse et dense
La jambe interminable
Accrochée à une fesse Cambodgienne
Rebondie par un tissus
Perdu
En élasto khmer rouge
D'un génocide
À la géométrie non variable d'Euclide
Théorème
Il l'appellera ainsi je t'aime
Sous le néon branlant
Après deux éclipses
Du réverbère d'en face
C'est le cri de la pluie
Et elle lui crie grâce
De tout ce qui l’implore d’avoir la vie sauve
Dans cette merde
Seul le coq chante les pieds dedans
Il s'enfuit
Et il court
Sans se retourner
Jusqu'au petit jour
Poème posté le 11/09/15