Des sentiers érythréens
Le soleil dardait
Laissant la mer Rouge
Bleue dans son écrin
Brûlant les pieds
Les dards volcaniques
Violents arlequins
Les visages étaient rouges
Transpirations sèches
Désert minéral.
Rien, mais rien ne bouge.
Air vibre, métal
Fondues moultes laves
Tordus par les gouges.
Cependant un sentier se forme
Un apaisement dans la troupe
Montant au pas vers l’Ethiopie
La troupe chamelière qui prend forme
De son pas, allongeant la croupe
Trimballant les gamelles, de quoi faire la soupe
Attendant mais n’est-ce qu’illusion, le premier orme
Afin de rêver sous le ciel étoilé
D’un empereur déchu.
Le Négus sous son palanquier
De bambous mal épilé
Dans une foule qui toute ensemble bouge
Entraînant le cortège dans un rythme incertain
De battements de pieds, pour cet homme déifié.
Alors viennent les divisions mécaniques
Comme des arlequins.
Et là d’Addis-Abeba
Les enfants sourirent
Comme sourirait
Un innocent, las
Non pas de vivre
Eclatant de joie.