La mélodie des campaniles diminue,
Un ciel plombé coiffe les toits mauves et roux.
Inquiétant fut ce long silence inattendu
Tandis que les oiseaux retiennent leur courroux.
Sous l’ombrage de la terrasse des glycines,
Une pâle dévote trotte à pas menus.
L’animation joyeuse met une sourdine
A l’expansion de la vie soudain suspendue.
Survint l’étrange déchirure de la nue,
Les villageois désorganisés s’épouvantent
Puis se dispersent en fuyant sans retenue
Sous l’emportement violent de la tourmente.
S’aplatissent mollement dans la poussière
Des larmes énormes mâtinées de grêlons.
La meute se déchaîne zébrée par les éclairs
Piètre jour d’un été au destin infécond.
La colère des Dieux, fut bientôt invoquée
Comme au temps ancestraux d'illustres mécréants.
Quelle accablante punition nous est donnée
Et nous ramène au spectacle du néant !