Oui, je crache à la nuit, qui se montre cruelle,
M'attirant par le fond en songes vains et creux,
Dérobant à mes jours les moments amoureux
Du souriant tableau de ta jeunesse belle.
Je renonce à ces laps de la vie irréelle,
Où la farce nous berne, à nous accroire heureux
Tel un fol qui sourit à son monde vireux
Quand pensée en lacis se fourvoie et s'emmêle.
Je veux seul fantasmer, en choisir son objet,
Méditer à loisir, cheminant au trajet
Qui me mène vers toi, dédale en ma folie.
Je veux, les yeux voilés, sombrant sans ton regard,
Aspirer à ta peau, lors, de mélancolie
Sentir mon cœur serrer, telle au col une hart.