Failles, faïences
par Boetiane
Dans les roseraies abyssiennes,
Berceau ébène et cyclamen
D'affreux cauchemars ovipares
Pondent leur haine de regards
Cloqués au nuage lent,
Fossés rosés, corail, coran
Planant vers des îles safran
Où le nomade sculpte le vent.
J’ai bu la terre, exorbitée
J’ai bu à ses rondeurs exquises
Aux Caraïbes de ses chairs,
Idolâtrie de soleils blancs
Et belles brûleries de banquises
Erotisant muses et misère.
J’ai bu, j’ai vu, j’ai cru
Ah mais ce n’était pas assez !
L’horizon tutoyait le vide
Trompant l’œil, trompant l’Ouest.
Dès l’aube, je cherchais l’Everest
Au soir coulais en Atlantide,
Civières d’empires en péril,
Lorsqu’en ma demeure infertile
Ton cœur desserra l’orchidée
Qui se noyait, acidulée.
A Rémi
Poème posté le 14/07/11