La vie
par Didier Viaud
Cette énergie en soi que l’on oublie,
qui flagelle, qui lacère, plaies ouvertes,
quand on la sent et l’inespère,
quand on l’intensifie jusqu’aux
insoutenables vibrations de tout atome,
permanente gestation de soi,
inaperçue dans le commun,
l’excès d’une amovible absence…
Ce chatouillement, explosion sans fin,
big bang de chacun de nos instants
- même pas mort -,
cette haute tension en l’homme, en toutes choses,
seulement,
traverse la matière.
L’électrise et la modèle, la sculpte.
L’esprit, transformateur,
libère ou tempère,
selon l’intensité de la lumière,
cette force formidable
qui vient de soi à son insu
et qui maintient vivant.
<br />
Vienne, Altwien, 30 octobre 1997<br />
Poème posté le 01/11/09