Là-bas pas loin le chien s'endort
Il garde l'usine cernée de barbelés
Seul des journées entières à pleurer
Et la barrière qui ne s'ouvre jamais
Mais il a confiance en l'homme.
Là-bas pas loin le chien a faim
Il garde l'usine sans trembler
Par le trou du grillage je lui apporte à manger
Lui parle mais je vois bien qu' il attend
Celui qui l'a déposé là.
Là-bas pas loin le chien a peur
Et si personne ne venait pour lui ?
Il s'échappe de sa prison, court vers moi
Croise mon regard, refuse la caresse
Repart en boitant dans sa geôle
Il attend l'homme qui va venir.
Là-bas pas loin le chien a soif
Sur son chemin de ronde pas âme qui vive
Le soleil ardu le tenaille
Pas d'endroit où se mettre à l'abri
Il se couche en rond sur lui
ET attend celui qui l'a amené là.
Là-bas pas loin le chien est mort
A la première neige de Novembre
J'entends ses derniers cris
A l'heure où sonne minuit
Et les lâches sont dans leur lit.
Et je suis dans mon lit.
Poème posté le 12/10/15
Informations mp3 : Accompagnement musical :
"Clair de Lune" de Debussy