Nuit sur la calanque
par Laurent7869
Jaugeant de son œil fou les contrées forestières
Trouble cyclope, un ciel imbu des cimes vertes
Maintenait sans ciller sa paupière ouverte
Et tenait dans son cœur le nocturne bestiaire
Puis le regard chargé des pleurs des perséides
Dans le soir d’août sombrées en corridors de larmes
Revêtant un drap noir à sa parure parme
Sur la brute beauté, fermait cet œil séide
Et moi sur un côteau d’astres illuminé
Assis, témoin muet des versants géminés
Par l’océan ; abstrus, les jambes en tailleur
Je songeais aux clartés de ce soir sans urgence
Immortelles, hautes, lointaines résurgences
Que la chair est ici, et que l’âme est ailleurs.
Poème posté le 20/02/18