Le Calvaire I
par Ced le magnifique
Quand on a promené sa lumière
Durant deux grands millénaires
Qui peut croire encore
Que pour le pauvre voyageur
On soit ce phare dans la nuit
Ou cette étoile du nord
Le temps tout obscurcit
Lui je l'ai connu le nez en l'air
Perché si haut qu'il quittait la terre
Cherchant dans l'ailleurs ses couleurs de naguère
Voulant le sauver je l'ai appelé mon frère
Il s'est lentement retourné étonné par ma voix
Et je lui ai dit viens vers ma lumière et ne me quitte pas
*
Quelques fois encore lui vienne quelques éclairs
Et ses souvenirs s'appuient alors sur ma lumière
Et il parle et il parle et il parle
De tout ce qu'il a vu sur terre
De tout ce qu'il s'est passé depuis son calvaire
Et mon fils qui l'écoute s'endort bercé par les étoiles
Poème posté le 14/01/18