Tes lèvres de cerise
par Laurent7869
Il semble que la vie ne fut
Qu'une inextricable Pangée
Qu'un magma bourbeux et confus
Pour mon cœur trouble et dérangé
Un chaos vécu et songé
Une irrémédiable méprise
Avant tes lèvres de cerise
Mon âme qui souffrait hier
De voir le jour par une fente
Mince plus qu'une meurtrière
S'ouvre splendide et triomphante
Pour mieux jeter la lumière
Sur la vérité incomprise
Qu'étaient tes lèvres de cerise
Le temps n'est plus, en cet instant
En l'instant, le temps n'est plus rien
Du monstre traître et inconstant
Des cauchemars baudelairiens
Comme si le récit terrien
Redessinait une autre frise
Depuis tes lèvres de cerise
Ni le satin de l'oreiller
Ni le matin sur la campagne
Ne sauraient plus m'émerveiller
Que la douceur qui t'accompagne
J'entends des déesses en pagnes
Chanter aux charmes de la brise
Tiède, tes lèvres de cerise
Voudras-tu de moi si, volage
Comme ce vent de Normandie
Et dans les méandres de l'âge
Sitôt reperdu, je mendie
Ta grâce pour ce cœur otage
De la beauté, enfin apprise
Dessus tes lèvres de cerise ?
Poème posté le 12/01/18