Tout s’achète et tout se vend
par Verbo
Si vous n’avez point de fortune,
Il vous reste à coucher souvent
À la belle étoile, à la brune,
Car tout s’achète et tout se vend :
L’eau, la terre et même le vent,
Comme le sable de la dune
Qui fait gros Jean comme devant
Qui n’en garde pas l’ombre d’une.
Dans un siècle où n’est qu’intérêt
Pour ce qui rembourse d’un prêt,
Que venez-vous faire sur terre
Si vous n’avez-pas de zéro
À lui foutre, à mettre au derrière,
Au train, aux fesses d’un euro ?
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Dans un monde mercantile, même le désintéressement gagne de la valeur : la gratuité se perd, l’amateurisme se professionnalise, le caritatif devient lucratif... « On aurait plus de bénévoles si on les payait mieux », disait Coluche.
Poème posté le 18/12/17