Chaque page est comme un champ
par Laurent7869
Chaque page est comme un champ
De soleil assommé
Le poète y va fauchant
Ce qu’il y a semé
Il trie au tamis subtil
L’ivraie et le bon grain
Sa plume assidue distille
Le cidre de l’égrain
Mes aînés qui me voyant
Vous antiques pastours !
Veiller au pré verdoyant
Quand il plût à son tour
A mon âme que je fisse
Mes deux mains ouvrières
Je tirais le bénéfice
De vos pépinières
J’ai cultivé mon recueil
Sur vos landes en friche
C’est sur vos champs que je cueille
Mes glanes les plus riches
Et quand pour moi sonnera
Le carillon austère
Un autre moissonnera
Les sillons de ma terre
Vous le saviez, très chers
Une plume se meurt
En laissant une jachère
Pour un nouveau semeur !
Poème posté le 07/11/17