Encens et lumière
par Taw
Elle est belle l’augure au bec
Même allant boire une coupe de brise
Fouler les étoiles décrochées aux orbites
À cueillir en vulgaires cailloux sur la grève
Espérant effaroucher quelques des oiseaux
S’amusant à crever les yeux aux morts
Vomis par l’océan ripaillant sinistrement
Des chers que nous ne rêverons à jamais
Combien ils nous ressemblaient dans le vent
Et comme ils se ressemblent roidis aux orgies des barbares
Ils laissent à l’univers qui pleure des larmes de sel
Un vide gourmand comme le Cœur de Dieu
Que le rêve qui les habitait et faisait danser
Nous occupant continue à nous faire danser
Nous plongés dans l’enfer de l’amour
Infiniment encens et lumière à noyer et illuminer
L’odeur du sang du soleil touché en plein midi
L’obscurité disputant l’azur
À la concorde triomphant de l’effroi
Pikin 20 / 11 / 15
Poème posté le 24/10/17