est-ce un jour pour exulter
un jour pour se lamenter
j’ai vu la pluie et le soleil
un papillon mais pas d’abeille
pas non plus d’arc-en-ciel coloré
ou bien quelqu’un à rencontrer
aucun regard où m’immerger
aucun être là pour m’encager.
19 septembre, un samedi
c’était un peu avant midi
nous avons ancré nos regards
et depuis ce temps j’erre, hagard
sans que ta présence me lâche
je n’ai aucun jour de relâche
ce que tu fais ou qui tu vois
je m’en moque volontiers, moi
ce jour pour mon cœur est béni
bien qu’il eut pu être maudit
je me déchire à ne pas voir
autrement qu’en vain désespoir
mais au contraire, comme une aurore
qui, après l’aube Claire, tout dore
cette rencontre que nous fîmes
où l’espace devint infime
toi m’ignorant, moi t’espérant.